Chapitre III : Dernier jour sur Melbourne

Premier vrai repas en Australie, direction Hungry’s Jack : un fast-food, évidemment. Il faut en profiter, on n'en mangera plus beaucoup une fois dans le van. Je crois que c’est la première fois qu’un fast-food me calle en un menu. Chapeau l’artiste, je dépenserai moins comme ça.

Dans l’auberge, les seules personnes à qui on s’adresse sont françaises. L’un est un globe-trotteur, ça fait trois mois qu’il est parti de France, il est passé par l’Amérique du sud, la Nouvelle-Zélande puis est arrivé en Australie. Les deux autres sont deux jeunes parisiens de même pas 20 ans, parti de chez eux après le bac, ont atterri ici sans aucun permis et ont passé le permis moto puis se sont démerdé huit mois durant en moto jusqu’à arriver à l’auberge.

Mardi matin, gros évènement : il y a du jus de fruit au petit-déjeuner, ainsi que multiple variétés de fruits. C’est un évènement car la bouteille de jus de fruit basique coute 7$. Je pense avoir bien fait comprendre que la vie était un peu ch

ère ici.

Cet après-midi, on n’a rien à faire, alors on va visiter le Royal Garden Botanic. Apparemment l’un des plus beaux du pays. Au final, ça ne reste que des arbres, du bois assemblés de façon différentes qui finira en papier où dessus il y aura écrit « Ne coupez plus de bois ».

Le lendemain, ça va être session « visite de van », mais avant ça, on est allé voir l’aquarium de Melbourne. 35 boules la visite, je ne suis même plus étonné. On a vu des pingouins tristes d’un côté mais heureux dans l’eau de l’autre. La dépression chez les pingouins est le deuxième plus grand fléau après l’homme. Ensuite, diverses espèces, des requins, des raies, des crocodiles etc. Du grand classique, mais ça reste beau à voir. On sort au bout d’une heure puis on se pose sur la place d’en face, pour essayer d’avoir un peu de wifi. Visiblement, la nouvelle veste de Thomas n’était pas du gout d’un piaf qui a décidé de se manifesté en lui posant sa fiente sur son épaule. C’est drôle parce que cela n’est pas tombé sur moi.

Après plusieurs demandes de contact pour voir un van, quelques mails ainsi que des pièces de 50cts gaspillées dans les cabines téléphoniques, qui nous poussera à acheter un téléphone fabriqué en Ex-URSS et qui facilitera grandement nos recherches et nos contacts, nous arrivons enfin à joindre deux propriétaires de van. Tous deux français. Toujours plus facile de se faire comprendre même si c’est involontaire, ce sont les deux seules qui nous ont répondu.

Le premier van, voyage en train/métro pour y accéder. Une heure d’attente plus tard, peut-être plus, ils arrivent enfin. C’est un couple, l’homme a tout du hippie : claquette, jean

, barbe, cheveux long, deux de tension. Leur van n’est pas mal, mais pas trop aménagé et un peu cher puis l’approximation au niveau de l’entretien futur à effectuer met des doutes: "Ouais alors il faut faire une vidange d'un truc mais je sais plus trop quoi, t'façon vous le verrez au garage".

Tel un futur employeur, on les rappellera plus tard pour leur dire que leur van ne sera pas retenu. A cause d’un autre van. Bien aménagé, moins cher, le propriétaire, qui a l’air de savoir de quoi il parle, était le premier backpacker (nom des voyageurs en Australie) sur ce van. Affaire conclus. Demain, on se barre de Melbourne et on commence enfin notre road trip.

Pour notre dernière nuit au backpack, il y a du rugby à XIII à la télé. Le match se passe a même pas un kilomètres de nous, mais une mauvaise information (place à 95$ alors que c’était 30$) nous a poussé à le regarder tranquillement à l’auberge. Le rugby à XIII, c’est comme le rugby à XV avec des mecs encore plus débile et encore plus puissant. L’attaque remporte toujours son un contre un donc les mecs sont stoppé à trois contre un. Même si la technique est toujours la même, on bourrine jusqu’au quatre tenu et à la fin on essaye de produire du jeu puis on fout un grand coup de tatane devant. Le New South Wales s’inclinera 10 à 18 co

ntre le Queensland. La petite rixe sera le petit bonus, rien de mieux pour une bonne nuit de sommeil. Cette nuit-là, la chambre de seize fut rempli, d’asiatiques particulièrement. Je crois que je ne me mouille pas trop si je dis que l’asiatique à la fâcheuse tendance de ronfler, mais de manière plus violente que l’homme blanc commun d’occident.