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Le perfectionniste feignant

Bonne année connard

31 Décembre 2012, 19:30pm

Publié par Johnny Super-Trempe

Bonne année. Qu'aura-t-elle de bonne, cette année ? Tu crois que, parce qu'un chiffre change dans un nombre calculé à partir de la naissance d'un fantasme collectif, tout va s'émerveiller ? Chaque année c'est la même chose ! A croire que nous avons des mémoires qui ne peuvent se rappeler que des 364 derniers jours. Ce ne sont pas les fins et les débuts d'années que l'on devrait fêter, qui n'est en fait qu'un prétexte pour faire ce que l'on ne peut pas faire durant la soirée de Noël. Ce n'est pas le nombre qui fait que l'on tourne une page dans l'histoire de la vie, c'est le début et la fin d'évènements majeurs, personnels ou collectifs. Si j'avais à écrire une biographie, mes chapitres ne commenceraient pas par une année et ne finiraient pas par une autre, sauf si un évènement majeur commence et fini en même temps qu'une année. On se plonge dans des illusions, on se souhaite des choses que par usage mais on n'en pense pas un mot, du moins, on sait pertinemment que ça ne se réalisera pas. Les souhaits ne sont que des illusions, seuls les actes provoquent des changements. Tout comme toutes ses formules de politesses que l'on abuse à longueur de temps, tout ça parce qu'on est sous le poids d'une contrainte sociale. Quelqu'un à qui on n'aurait pas souhaité qu'il ait un "bon appétit" - même si à l'origine cette expression veut que l'on souhaite un bon transit intestinal, perdra t-il soudainement l'appétit qu'il a eu devant son repas ? On est conscient que non, mais toujours cette contrainte sociale qui fait que l'on n'agit pas par nous-mêmes. Alors bien sûr, il y a des anticonformistes, des asociaux et autres noms tout aussi valorisants qui se passe de ce genre de contraintes, mais qui seront considérés par la suite comme des marginaux détestés. Presque autant qu'un athée l'est devant les religions. On écarte les gens qui ne font pas parti du nombre, la quantité contre la vérité.

Si on prend du recul sur les mots que l'on prononce chaque jour, on se rendrait compte à quel point la moitié de nos phrases, voir même beaucoup plus, n'ont vraiment aucun intérêt. Je ne parle pas non plus de faire passer chaque volonté de dire quelque chose sous les trois tamis - attribué à tort ou à raison à Socrate, mais plutôt à se rendre compte que l'on perd du temps à dire certaines choses, comme tout ce que je viens de dire à présent.

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