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Le perfectionniste feignant

Folie Artistique

15 Janvier 2012, 17:05pm

Publié par Johnny Super-Trempe

J'aime ce moment. C636x460design_01.jpgelui où on commence à peine à noircir cette page blanche. Celle dont on ne sait pas quel en sera le contenu, qui sera peut être mauvais ou déjà vu. Ce moment où l'on espère que l'inspiration viendra petit à petit, où le stylo est hésitant, la main peu ferme, mais le cerveau décidé à évacuer ce trop plein de mots et , à défaut de le faire sortir oralement et tout seul comme un pauvre fou, il décide de le poser tranquillement sur cette feuille immaculée d'encre. C'est ainsi que le bruit du stylo qui écrit, retenti dans mon oreille et mon cerveau se laisse bercer. La main n'a plus qu'à bouger aux rythmes de ses envies. Le cerveau se trouve déconnecté, l'être se croit ailleurs et la main ne fait plus de mouvement réfléchis. L'écriture, c'est tout une danse entre le cerveau et le stylo, deux armes inoffensives dans les mains des simples d'esprits. Quand je parle d'écriture, autour de moi plus rien n'existe, je suis un aliéné muet qui pour se faire comprendre aligne des mots bout à bout. À l'oral, on le prendrait pour un fou, à l'écrit, c'est un artiste dont la plume caresse cette feuille comme une main caresse une femme. Si la plume n'a plus d'encre, la feuille reste inachevée, et l'écrivain aliéné n'a d'autre choix que de s'arrêter. S'il n'était pas fou, il n'aurait qu'à prendre un autre stylo, mais il ne peut pas. Dans son monde, ça ne marche pas comme ça. S'il s'arrête une fois, alors son texte n'a lieu d'être fini. Pour lui, c'était un signe que son texte devait rester ainsi. Ne cherchons pas à comprendre les fous, on n'arrive même pas à nous comprendre nous-mêmes. Nous sommes tous un peu fou, seulement pour la plupart d'entre nous, on a un point d'encrage qui nous permet de garder les pieds sur terre, ou le stylo sur la feuille. La folie est peut-être ce que l'homme sait faire de mieux, c'est ainsi que certains grands artistes arrivaient à écrire, en laissant cette folie prendre le contrôle sur l'encéphale et son autre arme. Stylo, pinceau ou juste leurs mains. Si un jour je deviens fou, laissez-moi écrire jusqu'à en mourir. Celui qui m'arrêtera se risque à se faire planter mon arme où je pourrais, n'oubliez pas que je serais fou et les fous sont capable de tout. L'insouciance d'un enfant et l'inconscience d'un ivrogne.

Mais laissez-le, ce n'est pas sa faute il est fou.

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F
comme toujours je suis une de tes premières fans ;)<br /> <br /> continu encore et encore d'écrire, même si je sais que l'inspiration est plus facile dans les moments qui le sont moins...
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